Réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI
Une plus grande justice sociale est la pierre angulaire d'une reprise durable, déclare l'OIT à la Banque mondiale et au FMI
Dans ses déclarations aux réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Washington D.C., le Directeur général de l'OIT, Gilbert F. Houngbo, a souligné «le besoin crucial d'une action concertée et coordonnée à tous les niveaux» face aux crises mondiales convergentes.
19 avril 2024
GENÈVE (OIT Infos) - Le Directeur général de l'Organisation internationale du Travail (OIT), Gilbert F. Houngbo, a appelé à renforcer le multilatéralisme et à mettre l'accent sur la justice sociale pour une reprise mondiale durable, soulignant la nécessité de renforcer l'investissement dans les politiques sociales, les institutions et le dialogue.
Dans des déclarations faites lors des réunions de printemps de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) à Washington D.C., M. Houngbo a invité les parties concernées à rejoindre la Coalition mondiale pour la justice sociale récemment créée, qui compte déjà plus de 200 participants.
La Coalition a pour objectif de «parvenir à un meilleur équilibre entre les dimensions économique, sociale et environnementale du développement durable et de promouvoir un développement fort, durable et inclusif grâce au renforcement de la solidarité mondiale, à la cohérence des politiques et à l'action concertée d'un large éventail de parties prenantes», a déclaré le Directeur général.
«Dans cet effort collectif, nous avons besoin des institutions financières internationales pour garantir que le développement international ne se contente pas de répondre aux défis économiques immédiats, mais qu'il jette aussi les bases d'une résilience sociale et économique à long terme dans les pays en développement», a-t-il ajouté.
Se référant au rapport Perspectives sociales et de l'emploi dans le monde de l'OIT: Tendances 2024, les déclarations notent que les salaires réels ont baissé dans la majorité des pays du G20 au cours de l'année, malgré la baisse du chômage mondial et la croissance positive du chômage. En outre, le nombre de travailleurs vivant dans l'extrême pauvreté a augmenté d'environ un million dans le monde.
Les déclarations, qui ont été faites au Comité monétaire et financier international (CMFI) du FMI et au Comité du développement de la Banque mondiale, soulignent les défis des transformations structurelles à long terme dans le monde du travail, y compris les effets de l'intelligence artificielle générative (IA), la transition climatique et les trajectoires divergentes en matière de protection sociale des pays à revenu élevé et des pays à faible revenu.
Citant les conclusions d'un rapport de l'OIT sur l'IA, les déclarations soulignent la nécessité pour les politiques de se concentrer sur la gestion de l'utilisation de l'IA sur le lieu de travail afin d'éviter que la technologie ne permette des violations des droits au travail. Selon la recherche, l'impact de l'IA sur le marché du travail devrait être significatif, avec jusqu'à 75 millions d'emplois dans le monde qui risquent d'être entièrement automatisés. La transformation est plus susceptible d'affecter les travailleurs des pays à revenu élevé et les femmes, en raison de leur forte présence dans certains emplois de bureau.
Le Directeur général a également souligné l'urgence d'accélérer la transition climatique et a appelé le Conseil de la Banque mondiale à prendre des mesures plus audacieuses pour accroître le financement du développement, tout en indiquant que le CMFI doit donner le feu vert à la réorientation des droits de tirage spéciaux vers des transitions sociales et environnementales justes.
«Les financements publics et privés sont indispensables pour développer les activités vertes et à faible émission de carbone, pour transformer les pratiques commerciales non durables sur le plan environnemental et pour parvenir à la résilience et à la transformation sociales», indiquent les déclarations.
Dans ses déclarations, le Directeur général a également noté les trajectoires «très différentes» de la protection sociale à travers le monde, les pays à revenu élevé se rapprochant de la couverture universelle, tandis que les pays à faible revenu ont fait état de peu de progrès depuis 2015. Il a souligné que le sous-investissement dans la protection sociale est l'une des principales causes de l'insuffisance de la couverture sociale. Si les ressources nationales sont la pierre angulaire des systèmes nationaux de protection sociale, le Directeur général a expliqué que pour les pays à faible revenu, la solidarité internationale est également essentielle pour combler le déficit de financement.
Dans des déclarations faites lors des réunions de printemps de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) à Washington D.C., M. Houngbo a invité les parties concernées à rejoindre la Coalition mondiale pour la justice sociale récemment créée, qui compte déjà plus de 200 participants.
La Coalition a pour objectif de «parvenir à un meilleur équilibre entre les dimensions économique, sociale et environnementale du développement durable et de promouvoir un développement fort, durable et inclusif grâce au renforcement de la solidarité mondiale, à la cohérence des politiques et à l'action concertée d'un large éventail de parties prenantes», a déclaré le Directeur général.
«Dans cet effort collectif, nous avons besoin des institutions financières internationales pour garantir que le développement international ne se contente pas de répondre aux défis économiques immédiats, mais qu'il jette aussi les bases d'une résilience sociale et économique à long terme dans les pays en développement», a-t-il ajouté.
Se référant au rapport Perspectives sociales et de l'emploi dans le monde de l'OIT: Tendances 2024, les déclarations notent que les salaires réels ont baissé dans la majorité des pays du G20 au cours de l'année, malgré la baisse du chômage mondial et la croissance positive du chômage. En outre, le nombre de travailleurs vivant dans l'extrême pauvreté a augmenté d'environ un million dans le monde.
Les déclarations, qui ont été faites au Comité monétaire et financier international (CMFI) du FMI et au Comité du développement de la Banque mondiale, soulignent les défis des transformations structurelles à long terme dans le monde du travail, y compris les effets de l'intelligence artificielle générative (IA), la transition climatique et les trajectoires divergentes en matière de protection sociale des pays à revenu élevé et des pays à faible revenu.
Citant les conclusions d'un rapport de l'OIT sur l'IA, les déclarations soulignent la nécessité pour les politiques de se concentrer sur la gestion de l'utilisation de l'IA sur le lieu de travail afin d'éviter que la technologie ne permette des violations des droits au travail. Selon la recherche, l'impact de l'IA sur le marché du travail devrait être significatif, avec jusqu'à 75 millions d'emplois dans le monde qui risquent d'être entièrement automatisés. La transformation est plus susceptible d'affecter les travailleurs des pays à revenu élevé et les femmes, en raison de leur forte présence dans certains emplois de bureau.
Le Directeur général a également souligné l'urgence d'accélérer la transition climatique et a appelé le Conseil de la Banque mondiale à prendre des mesures plus audacieuses pour accroître le financement du développement, tout en indiquant que le CMFI doit donner le feu vert à la réorientation des droits de tirage spéciaux vers des transitions sociales et environnementales justes.
«Les financements publics et privés sont indispensables pour développer les activités vertes et à faible émission de carbone, pour transformer les pratiques commerciales non durables sur le plan environnemental et pour parvenir à la résilience et à la transformation sociales», indiquent les déclarations.
Dans ses déclarations, le Directeur général a également noté les trajectoires «très différentes» de la protection sociale à travers le monde, les pays à revenu élevé se rapprochant de la couverture universelle, tandis que les pays à faible revenu ont fait état de peu de progrès depuis 2015. Il a souligné que le sous-investissement dans la protection sociale est l'une des principales causes de l'insuffisance de la couverture sociale. Si les ressources nationales sont la pierre angulaire des systèmes nationaux de protection sociale, le Directeur général a expliqué que pour les pays à faible revenu, la solidarité internationale est également essentielle pour combler le déficit de financement.
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